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L'ODF participe à la 9ème Conférence des États parties à la Convention des Nations Unies contre la Corruption à Charm el-Cheikh
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L'ODF participe à la 9ème Conférence des États parties à la Convention des Nations Unies contre la Corruption à Charm el-Cheikh

Les gouvernements Allemand, Suédois et Nigérian, ainsi que l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et l'Organisation pour le Développement de la Femme (ODF) ont organisé aujourd'hui un événement en marge de la 9ème Conférence des États parties à la Convention des Nations Unies contre la Corruption (CNUCC) qui s'est tenue du 13 au 17 décembre 2021 à Charm el-Cheikh en Égypte. L'événement était placé sous le thème « Façonner l'Avenir - Ancrer le genre parmi nos efforts de lutte contre la corruption », qui est l'un des thèmes actuellement débattus par la conférence.

Dans son allocution de bienvenue, Dr. Jürgen Zattler, directeur général de la politique de développement international, de l'agenda 2030 et du climat au ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ), a indiqué que la session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies contre la Corruption, qui s'est tenue en juin 2021, a établi un engagement mondial visant à améliorer notre compréhension des liens entre le genre et la corruption. Il a également déclaré que la corruption est un phénomène mondial, mais qu'elle affecte différemment les hommes et les femmes, ces dernières étant plus touchées par les pratiques corrompues que les hommes. Il a affirmé qu'une plus grande diversité dans les postes de direction signifiait moins de corruption.

Lors de sa présentation, en tant qu'orateur principal de l'événement, S.E. l'ambassadeur Ehab Fawzy, directeur exécutif adjoint de l'ODF, a fait la lumière sur le mandat et les objectifs de l'ODF, et s'est concentré sur le rôle de l'ODF au sein du système de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI), étant donné qu'elle est le centre de l'architecture de l'égalité des sexes de l'OCI. Il a également abordé les composantes du premier cycle programmatique de l'ODF, avec ses quatre piliers sur la promotion de l'autonomisation économique des femmes et l'inclusion financière, l'élimination de toutes les formes de violence et de pratiques néfastes contre les femmes et les filles, le leadership des femmes dans la promotion de sociétés pacifiques et inclusives, et le rôle des femmes dans la lutte et la prévention de la corruption, qui ont été soigneusement choisis en fonction des besoins des États-membres et sont alignés sur le Plan d'Action de l'Organisation de la Coopération Islamique pour la Promotion de la Femme (OPAAW) et sur les différentes résolutions de l'OCI.

Le directeur exécutif adjoint a présenté certains des défis à relever pour intégrer la dimension de genre dans la lutte contre la corruption, tels que le manque d'expertise juridique et technique efficace pour préparer le terrain au niveau national, les contraintes culturelles et de genre qui ne se reflètent pas dans la collecte de données qualitatives ou quantitatives, le traitement de la corruption comme un sujet tabou, et l'absence de politiques anti-corruption à l'échelle du gouvernement qui tiennent compte de la dimension de genre. L'ambassadeur Fawzy a souligné l'importance de la sensibilisation et du renforcement des capacités pour l'intégration de la dimension de genre dans les efforts de lutte contre la corruption et l'importance de travailler collectivement, qu'il s'agisse du gouvernement ou de la société civile, pour mener à bien la lutte contre la corruption, sans préjudice des gouvernements en tant que principaux responsables.

Mme Lilian Ekenayanwu, chef de l'unité technique sur les réformes en matière de gouvernance et de lutte contre la corruption (TUGAR) au Nigéria, a présenté les résultats d'une étude actualisée du Nigéria sur la manière dont les femmes sont touchées par la corruption. Elle a confirmé l'importance de la ventilation des données dans l'intégration de la dimension de genre dans les efforts de lutte contre la corruption. Mme Monika Bauhr, maître de conférences au département de sciences politiques de l'université de Göteborg, a présenté les données provenant des régions européennes et d'ailleurs sur la proportion de femmes occupant des postes à responsabilité et les niveaux de corruption ; elle a indiqué que la corruption est également un obstacle au recrutement des femmes ; elle a discuté de la manière dont les avantages des candidates peuvent être expliqués et a conclu que le type d'explication est important pour comprendre les effets du recrutement d'un plus grand nombre de femmes à des postes à responsabilité.

L'événement s'est conclu par une intervention de Mme Jennifer Sarvary Bradford, responsable de la prévention du crime et de la justice pénale à l'ONUDC, qui a présenté les résultats préliminaires de ses recherches sur l'identification des points d'entrée du genre dans la CNUCC, ainsi que d'autres initiatives telles que la création d'une base de données publique comprenant toutes les recherches figurant dans la bibliographie de 18 pages de « The Time is Now » (comme point de départ). Elle a ajouté que ces initiatives visent également à passer de la parole à l'action et à ancrer l'inclusion et la prise en compte de la dimension de genre dans les efforts de lutte contre la corruption de tous les États-membres des Nations Unies, au-delà des États parties à la CNUCC.

 

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